POUR LA PETITE HISTOIRE...

Quand j'avais dix ans, mes parents m'ont emmenée au Zoo de la Palmyre, en Charente-Maritime, où nous étions en vacances en camping.

La Palmyre est aujourd'hui devenu un des plus beaux zoos d'Europe mais c'était encore un petit parc à l'époque (1970) et la journée fut magique pour la petite fille amoureuse des animaux que j'étais. 

Une nouvelle petite pensionnaire était née quelques mois auparavant: une adorable éléphante que ses soigneurs emmenaient parfois jouer sur la plage voisine et qui batifolait joyeusement dans son enclos au moment de ma visite.

Quel ne fut pas mon bonheur de la voir s'approcher de la barrière en trottinant vers moi: il était clair qu'elle avait envie de jouer! N'écoutant pas les avertissements de mes parents, je passais mon bras à travers les barreaux qui nous séparaient pour mieux la caresser (les enclos  n'étaient pas aussi sécurisés qu'aujourd'hui....) C'est alors qu'elle attrapa  mes cheveux avec sa trompe, histoire de s'amuser avec cette drôle de tignasse! Bien entendu, la petite éléphante s'emmêla la trompe dans ma chevelure que je portais fort longue à l'époque, et on resta là, presque tête contre tête, plusieurs secondes. Inconsciente du danger et nullement affolée malgré les tiraillements et pincements que ce drôle de peigne m'infligeait , je riais aux éclats pendant que mes pauvres parents essayaient de nous séparer. Ils y réussirent enfin! Si je perdis ce jour-là quelques touffes de poils restés accrochés à l'appendice du mini pachyderme,  je gagnai une nouvelle amie et une passion pour les éléphants qui ne se démentit jamais, même arrivée à l'âge adulte.

J'ai eu bien plus tard le bonheur de voir des éléphants en liberté et j'en ai été particulièrement émue, car ce sont des animaux majestueux et fascinants dont l’environnement naturel est malheureusement de plus en plus menacé.

Je n'ai jamais oublié mon premier contact avec cette petite éléphante, qui a déclenché la passion d'une vie pour la faune sauvage, passion que j’ai transmise à mes enfants puis à mes élèves, et que j’espère continuer à partager avec vous ici.